Dans un mois, la nouvelle attraction sera testée. Inauguration officielle le 19 décembre avec Luc Besson. En attendant, plongée dans l'univers Minimoy.Dans un gros mois, l'attraction réclamée par Luc Besson ouvrira au public. A l'intérieur, on s'agite encore. Un sculpteur donne de l'effet à un rocher de béton dans lequel l'épée d'Arthur reste coincée. Un peintre s'affaire autour des rampes en bois qui dessinent le trajet du futur visiteur dans un champ de coquelicots géants. Bref, malgré les câbles électriques à éviter au sol et les projecteurs de chantier qui tapent à l'œil, on plonge très vite dans l'univers underground et rétréci d'Arthur et les Minimoys, en évoluant dans un décor d'immenses racines, de feuilles mortes et d'herbes grasses trois fois plus hautes que soi.
On est vraiment dans l'esprit voulu par Luc Besson. La « touche futuroscopique » comme la décrit Jean-Pierre Joyaux, chef de projet au parc de l'image, consiste en différentes animations sur le chemin qui mène au film : un alphabet pour écrire son nom en langage minimoy, un « aspirosée » pour récupérer l'eau des pelouses ou encore, se faire photographier dans une boîte d'allumette qui traîne dans l'herbe…
Juste avant l'ascenseur panoramique qui mène à la salle de projection du film en quatre dimensions. A l'ouverture des portes, une énorme prise électrique fait face. Elle annonce l'ambiance du deuxième volet des aventures d'Arthur, sur les écrans de cinéma début décembre. On tombe dans l'univers de la récup' et du recyclage, de pièces de voitures abandonnées et surdimensionnées, de ventilateurs égarés… De là, on emprunte les « coccivolantes », moyens de locomotion chers à Arthur, qui annoncent le clou de l'attraction.
Cent visiteurs peuvent s'y asseoir et visionner les 4 minutes de film en 4 dimensions. « On va encore plus loin que dans l'attraction Vienne Dynamique », ajoute Jean-Pierre Joyaux. « Nous avons intégré des ventilateurs d'ambiance pour simuler les effets de vitesse pendant que la course vers la sortie est projetée à l'écran, des effets d'air et d'eau légitiment le coup de langue d'une grenouille, un effet d'index dans le dos évoque une piqûre de guêpe et un effet compliqué dans le haut du fauteuil rend plus réelle la traversée d'une toile d'araignée… » Des enfants ont déjà testé « et ils ont adoré », indique Dominique Hummel, patron du parc. Ça tombe bien. Le système de sécurité a été revu pour que les petits puissent accéder à l'attraction dès 1,05 m. Soit autour de 4 à 5 ans.
Bien sûr, il reste des choses à finaliser. Luc Besson devrait faire un saut d'hélicoptère le 8 décembre pour caler des réglages de lumière. Et il manque des éléments de décor comme le vinyle 33 tours qui recouvrira le sol de la boutique de sortie. Quant au film, il n'arrivera que le 17 novembre. Dans la foulée, les mouvements de nacelle seront calés et les effets spéciaux ajustés. Des détails au bout de sept mois de chantier…
Gros Marketing • La diffusion sur TF1 du premier volet d'Arthur le 1er novembre a battu des records d'audience (8,5 millions de téléspectateurs), plus fort qu'Harry Potter. Le Futuroscope s'est offert 30 secondes d'images à la coupure pub. Dans les 5 minutes qui ont suivi, 2.000 personnes se connectaient sur internet.
• Luc Besson sort le deuxième volet des aventures de son héros en décembre au cinéma. Il a laissé deux pages pleines du dossier de presse international du film, à la nouvelle attraction.
• En France, des spots de publicité vanteront le Futuroscope dans les salles de cinéma en décembre.
• Dans le DVD du film – à sortir le 4 mars – le making-off de la construction de l'attraction sera parmi les bonus. De quoi coïncider avec le lancement de saison du parc.
• Une campagne d'affichage sur les bus à Paris, Nantes et Bordeaux est programmée.
En chiffres> 800 personnes à l'heure. L'attraction d'Arthur et les Minimoys pourra accueillir 800 personnes à l'heure au maximum et 100 personnes par projection. Sachant que le film dure un peu plus de quatre minutes mais que le cheminement jusqu'au film dure de 40 à 45 minutes.
> 1, 5 million d'euros ont été investis dans le préshow, soit toute la partie qui précède le film. « C'est une grosse somme pour le Futuroscope, mais il s'agissait de répondre aux exigences de Luc Besson et de la création d'un véritable univers Minimoy », explique Dominique Hummel. 2,3 millions d'euros ont été accaparés par la création des effets spéciaux, le film et les modifications de la plateforme volante. En tout, l'attraction aura coûté 6,5 millions d'euros.
> 7 mois de chantier auront été nécessaires pour créer cette nouvelle installation. 30 personnes y ont pleinement travaillé : sculpteurs, menuisiers, peintres, éclairagistes… En tout, 120 personnes ont travaillé sur ce projet.
> 200 tonnes de béton ont été sorties du bâtiment pour le restructurer et 160 autres ont été rentrées, pour réaliser la nouvelle décoration.
> 8,5 sur 10. C'est la note qu'avait obtenue auprès du public, l'attraction Atlantis, précédemment installée dans ce bâtiment. « Notre challenge sera de faire mieux », lance Dominique Hummel.
>
Les 2 premiers week-ends de décembre, l'attraction sera testée en avant-première par les visiteurs du Futuroscope. L'inauguration officielle est annoncée pour le 19 décembre, « avec des amis de Luc Besson ». Il faut s'attendre à voir débarquer des personnalités du cinéma, proches du réalisateur.